Da mulher, no entanto, com a sua boca de morango,
Meneando-se como uma serpente sobre brasas,
Seus seios excitando-se no ferro do seu espartilho,
Corria um fio de palavras com odor acre a sexo feminino:
«Repara como meus lábios estão húmidos. Sei levar
Um homem, no fundo de um leito, ao mais antigo desvario.
Meus seios triunfantes secam todas as lágrimas,
E mesmo dos velhos tiro risos de crianças.
Nua, e sem véus para que me olhe, sou
Nesse momento lua e sol, céu e estrelas! Firmamento!
Tu és perito, mas eu tenho a ciência expedita da volúpia,
Quando te afago nos meus braços terríveis
Ou te dou a mordiscar meu busto,
Tímida e libertina, frágil e robusta,
Nesta cama onde te dás até ao grito,
Os anjos impotentes trocariam de alma para trocar contigo!»
Quando senti que toda a energia me fora sugada
E languidamente me voltei para ela
Para retribuir com um beijo de amor,
Apenas vi um vaso bojudo viscoso cheio de miasmas!
Calmo, apesar do terror, fechei os olhos
E, quando já mais claro, os voltei a abrir,
A meu lado, em vez do feminino de força ardente ,
Que parecia ter-se da minha energia alimentado,
Apenas tiniam confusos restos de um esqueleto
Que autómatos gemiam como cata-ventos
Ou uma tabuleta, suspensa num triângulo de ferro,
Que baloiça ao vento nas noites de Inverno.
Baudelaire
"Les Fleurs du Mal"
Tradução: Maria Gabriela Llansol
Si par une nuit lourde et sombre
Un bon chrétien, par charité,
Derrière quelque vieux décombre
Enterre votre corps vanté,
A l'heure où les chastes étoiles
Ferment leurs yeux appesantis,
L'araignée y fera ses toiles,
Et la vipère ses petits;
Vous entendrez toute l'année
Sur votre tête condamnée
Les cris lamentables des loups
Et des sorcières faméliques,
Les ébats des vieillards lubriques
Et les complots des noirs filous.
Horreur sympathique
De ce ciel bizarre et livide,
Tourmenté comme ton destin,
Quels pensers dans ton âme vide
Descendent ? Réponds, libertin.
- Insatiablement avide
De l'obscur et de l'incertain,
Je ne geindrai pas comme Ovide
Chassé du paradis latin.
Cieux déchirés comme des grèves,
En vous se mire mon orgueil,
Vos vastes nuages en deuil
Sont les corbillards de mes rêves,
Et vos lueurs sont le reflet
De l'Enfer où mon coeur se plaît.
De ce ciel bizarre et livide,
Tourmenté comme ton destin,
Quels pensers dans ton âme vide
Descendent ? Réponds, libertin.
- Insatiablement avide
De l'obscur et de l'incertain,
Je ne geindrai pas comme Ovide
Chassé du paradis latin.
Cieux déchirés comme des grèves,
En vous se mire mon orgueil,
Vos vastes nuages en deuil
Sont les corbillards de mes rêves,
Et vos lueurs sont le reflet
De l'Enfer où mon coeur se plaît.
Toi qui, comme un coup de couteau,
Dans mon coeur plaintif es entrée ;
Toi qui, forte comme un troupeau
De démons, vins, folle et parée,
De mon esprit humilié
Faire ton lit et ton domaine ;
- Infâme à qui je suis lié
Comme le forçat à la chaîne,
Comme au jeu le joueur têtu,
Comme à la bouteille l'ivrogne,
Comme aux vermines la charogne,
- Maudite, maudite sois-tu !
J'ai prié le glaive rapide
De conquérir ma liberté,
Et j'ai dit au poison perfide
De secourir ma lâcheté.
Hélas ! le poison et le glaive
M'ont pris en dédain et m'ont dit :
" Tu n'es pas digne qu'on t'enlève
A ton esclavage maudit,
Imbécile ! - de son empire
Si nos efforts te délivraient,
Tes baisers ressusciteraient
Le cadavre de ton vampire ! "
Poemas: "Les Fleurls du Mal", Charles Baudelaire.
Imagens 1 e 3: Nosferatu, Murnau, 1929
Clicar nos títulos dos poemas para tradução em português.